This is it : Ce n’est pas fini !

Une étoile s’est éteinte …

Mes chers bloggeurs, en vous remerciant pour votre patience, voici la première partie de l’article sur le concert de la tournée « This is it », auquel je devais assister le 24 février 2010 à l’O2 Arena de Londres. C’est en apprenant la mort de Michael, le 25 juin dernier, que mon rêve de fillette de 7 ans-et-demi s’est brisé en mille morceaux. En effet, à cette époque-là, je voulais devenir « grande » le plus rapidement possible et le voir sur scène, au moins une fois dans ma vie, comme l’ont fait les « autres grands ».

Seulement, je crois que personne ne peut imaginer à quel point il a bercé mon enfance avec sa voix angélique contrastant avec ses musiques aux rythmes de beat box endiablés, sans compter ses clips originaux qui me propulsaient toujours dans un monde à part. Je repense encore à la première fois que mes parents ont diffusé deux de ses célèbres titres dans le radiocassette de la voiture, « Give in to Me » et « Dirty Diana », lors d’un voyage en vacances. J’ai été immédiatement séduite et depuis, je me suis mise à écouter en boucle ses albums « Bad » et « Dangerous », avant de connaître « Thriller » et « Billie Jean » dans son magnifique double album « HIStory ».

En mars dernier, imaginez l’immense joie que j’ai pu partager avec mon petit-ami lorsque j’ai réussi à me procurer les billets de « This is it », La tournée LA plus attendue de l’année. Je me suis dit qu’après tout, j’avais bien fait d’attendre mes 25 ans pour enfin voir mon idole de l’autre côté de la Manche après tant d’années d’absence, tout en écartant de mon esprit, car j’en avais eu l’intuition, toute éventualité qu’un accident fatal bouleverserait le cours des choses. Finalement, qu’on l’ait voulu ou non, le pire est arrivé ; et ce fut à ce moment-là que j’ai éprouvé l’immense regret que personne n’ait pu inventer une DeLorean permettant un retour vers le passé qui puisse réparer cette tragique erreur du destin.

… pour mieux briller en chacun de nous.

Une fois mort, celui qu’on a fini par appeler « le roi déchu de la Pop » aura laissé derrière lui son œuvre ultime, « This is it », faisant l’objet de multiples rumeurs et polémiques. Que ce soient certains membres de sa famille (Latoya et Jo Jackson) ou bien quelques poignées de fans, nombreux sont ceux qui ont crié au scandale lorsque les promoteurs de la tournée ont annoncé leur intention de diffuser un film documentaire sur les dernières répétitions. Cette décision nous a amené à penser qu’il s’agissait d’un bon coup de marketing pour relancer l’économie Jackson et pour que Sony, la maison de disque du défunt, puisse s’enrichir à nouveau en sortant un double album faisant office de bande originale du film. De plus, selon les sources bibliographiques que j’ai lu sur Michael, il s’est avéré que ce dernier était tellement pris par le stress qu’il a fini par devenir anorexique et se gaver de médicaments et d’excitants (bien entendu avec l’accord de certains de ses médecins peu scrupuleux). Certaines rumeurs racontaient que le chanteur s’était déjà évanoui à plusieurs reprises et que Kenny Ortega, réalisateur et chorégraphe de la tournée, avait exécuté la pénible tâche de le nourrir lui-même afin qu’il puisse reprendre des forces.

Malgré ces rumeurs, j’ai trouvé sur internet des bandes-annonces du film montrant la star en pleine forme et ayant gardé sa souplesse d’antan. Je me suis alors demandé s’il s’agissait bien d’une manipulation des promoteurs de « This is it » pour profiter du désarroi de la masse fanatique Jacksonienne. A mon humble avis, c’est fort possible. Seulement, pour analyser le documentaire de manière objective, j’ai estimé que le fait de payer ma place au Grand Rex et visionner ce film ne pourrait pas être considéré comme une atteinte à la mémoire de mon idole. Boycotter « This is it », une décision prise par d’autres fans, est, selon moi, une démarche très noble car il ne faut pas oublier que sans les pressions soutenues par les promoteurs de la tournée et la compagnie AEG, Michael aurait peut être travaillé dans de meilleures conditions, sans y laisser sa vie. Le seul argument que je puisse trouver pour justifier ma propre décision est le fait que Michael et tous ceux qui ont travaillé à ses côtés (danseurs, musiciens, réalisateurs de clips vidéos, ingénieurs du son, chorégraphes, maquilleurs, costumiers et encore bien d’autres…) ont probablement réalisé de grandes choses en équipe et que ce serait du gâchis de laisser moisir ces vidéos témoins au fond d’un tiroir. De plus, ce serait l’occasion de tester pour de bon la prestation de l’artiste, tout en gardant à l’esprit les efforts qu’aurait fait le réalisateur pour gommer le plus possible ses faiblesses dans le montage.

Tous en scène !

Bien que « This is it » serve à appâter les groupies écervelées comme moi, il peut être considéré comme un «document témoin» qui relate les derniers instants de Michael, sans tomber dans le syndrome du petit film gentillet ayant pour but de faire pleurer dans les chaumières. En effet, Kenny Ortega a beau regrouper quelques témoignages des collaborateurs du spectacle, il n’en a pas moins eu l’intelligence de ne pas noyer le tout dans une immonde chantilly, dégoulinante de bons sentiments et de louanges inutiles. Un grand merci à ce réalisateur qui n’est pas tombé dans le même piège que tant d’autres, qui dans leurs documentaires nous apprennent que Michael Jackson était un véritable génie de la musique.

Ce spectacle « mort-né » allait offrir aux fans un excellent moment de divertissement, peut être même le meilleur au monde. L’équipe était composée de très bons danseurs sachant combiner les pas de break dance avec les danses jazzy sas oublier le hip hop, de danseuses issues de cabarets, d’excellents musiciens comme les deux guitaristes pimentant la prestation de « Black or White », et d’ingénieurs des effets spéciaux qui auraient pu en émerveiller plus d’un, avec les jeux de lumières et les jets de flammes. Les costumiers étaient également mis en avant dans ce film tout en nous présentant leurs travaux en cours (ébauches des accessoires ornées de pierreries destinées à embellir l’allure de Michael) ainsi que les costumes portés par les danseuses comme ceux de « Thriller » (robes de mariées en loques pour les filles et tenues de zombie pour les garçons).

Le spectacle « This is it » avait également le potentiel d’animer tout l’O2 Arena avec les clips tournés dans le plus grand secret et revisitant les plus grands tubes de Michael : alors que 10 soldats, dotés d’armures issues de films de science fiction et effectuant les mêmes pas en boucle, sont clonés à l’infini dans « They don’t care about us », Michael a pu s’échapper dans un cabaret des années 30, au début du clip « Smooth Criminal », pour voir la belle Rita Hayworth chantant « Put the blame on Mame » avant d’être poursuivi par un dangereux individu armé (Glenn Ford ? Je n’en suis pas très sûre). Dans le clip « Thriller », on assiste à un véritable défilé de monstres se déplaçant dans un cimetière et dans « Earth Song », une petite fille en lien étroit avec la nature tente de sauver ce qu’elle peut lorsque la planète connaît un véritable carnage causé par les hommes.

Face aux jeunes danseurs et danseuses aux corps parfaits et dotés d’une vitalité inégalée, il paraissait difficile d’imaginer Michael revenir à un niveau d’excellence identique a celui qui lui a valu son titre de « Roi de la Pop ». Pourtant, après tant d’années d’absence et de persécutions, Michael avait gardé le sens du rythme et s’est toujours imposé comme étant un artiste perfectionniste, toujours désireux de contrôler le moindre pas, le moindre mouvement de lumière et la moindre note. Chaque détail comptait pour lui lors des répétitions.

D’après le livre « Michael Jackson – Les dernière années » de Ian Halperin et d’autres sources journalistiques, Michael ne savait plus chanter. En effet, on ne va pas se mentir, les grands tubes rythmés comme « They don’t care about us », « Billie Jean », « Thriller » et encore « Black or White » ont été chanté en playback. Par contre, pour « Human Nature », je pense qu’il ne faut pas mettre en doute la capacité réelle de ses cordes vocales. Contrairement aux chansons entraînantes citées quelques lignes auparavant, il était donc plus facile pour l’artiste d’interpréter ce tube des années 80 sans avoir recours au playback quand il pouvait baigner, enfin, dans un univers tamisé et d’une grande douceur (sans pour autant tomber dans la miévrerie puisqu’en parallèle, il appuyait certains de ses gestes sur des rythmiques assez distinctes pour notre oreille). Vous pourrez même constater qu’il excellait toujours aussi bien dans les graves que dans les aigues.

Même exemple pour « I just can’t stop loving you ». Michael chantait de toute son âme avec l’une de ses choristes, dotée également d’une voix magnifique. Seulement, à travers cette séquence magique, je pense avoir compris au moins une des raisons expliquant le recours au playback : Michael insistait lourdement pour que la jeune choriste augmente l’intensité vocale de son interprétation, tout en lui expliquant qu’elle devait donner le meilleur d’elle-même alors que lui, au contraire, devait se préserver pour le grand jour.

Etait-ce un aveu d’un manque de confiance en lui ? Etait-il vraiment épouvanté de revenir sur scène après plus d’une dizaine d’années d’absence comme l’avait prétendu la presse ? C’est fort probable et cela me semblerait logique. Par contre, une chose est sûre : à l’âge de 50 ans, il devait être difficile de chanter, par exemple, « Smooth Criminal » dans les notes ultra aigues, sans playback, et en effectuant des pas de danse nécessitant une constante et infaillible énergie. Donc il est légitime que Michael et son équipe jugent nécessaire de perfectionner au maximum les chorégraphies sans que la plupart des chansons soient réellement chantées en live.

Cependant, bien que Michael ait gardé de beaux restes pour ce spectacle en préparation, j’ai tout de même repéré quelques imperfections dans ses prestations. Honnêtement, je n’ai pas du tout été convaincue par l’interprétation de « Billie Jean » qui était pourtant LE tube planétaire, de ceux qui ne prennent jamais une ride. Au-delà du recours au playback, j’ai trouvé que les enchaînements de ses pas étaient très répétitifs et il a même raté le fameux « Moonwalk » (surtout si l’on garde à l’esprit que ce film est censé contenir le montage des MEILLEURS PLANS des répétitions !). Pour conclure, j’estime que Michael ne s’était pas donné à fond sur cette prestation (et je peux même reprocher la même chose lorsqu’il a interprêté  » Wanna be startin’ somethin’ «  car les pas de danses étaient réalisées un peu de manière superficielle).

En ce qui concerne « Human Nature », le geste consistant à secouer nerveusement son bras droit à un certain moment, nous a fait rire dans la salle mais, malheureusement, cela gâchait surtout l’ensemble de la chorégraphie qui se voulait gracieuse. Par ailleurs, sur d’autres chansons, j’ai senti le chanteur effectuer ses pas de danse de manière moins dynamique qu’auparavant mais tout en gardant cependant une certaine souplesse.

Pour dire franchement les choses, après avoir repéré des prouesses effectuées de manière irrégulières, les 4 mois de répétitions précedant le jour « J » ne semblaient pas devoir lui suffire. Comme je l’avais déjà signalé dans les paragraphes précédents, il doit être difficile pour Michael de revenir sur scène après une dizaines d’années pour refaire une série de shows de 2 heures maximum (et je ne veux même pas imaginer le stress qu’il a du ressentir lorsque les promoteurs ont prévu 50 dates, au final). Pour convaincre les gens et faire l’unanimité, je pense sincèrement qu’il lui aurait fallu au moins 3 mois supplémentaires. Alors peut-être aurait-il réussi sans problème l’un des plus grands paris de toute son existence.

Mon histoire sans fin…

Pendant la nuit orageuse du 25 au 26 juin, vers 2 heures du matin, une de mes meilleures amies m’a annoncé au téléphone : « Michael Jackson n’est plus, je suis vraiment désolée pour toi… ». Allons bon, me suis-je dit, encore une rumeur divulguée par ces charognards de paparazzis qui n’ont rien d’autre à faire que réduire la promotion de « This is it » à néant ! Quelle blague de mauvais goût ! Depuis quand Michael a-t-il décidé de mourir ? Et puis quoi encore ? Personne ne l’a autorisé à disparaître et de toute façon, je le verrai le 24 février 2010 au soir ! Et puis c’est tout ! En raccrochant, je comptais me rendormir aussitôt, et ainsi, éviter de revenir sur mon lieu de travail avec une tête de zombie sortie tout droit du clip « Thriller », en loque, comme après avoir fait la nouba toute la nuit. Puis, en essayant désespérément de retrouver le sommeil, le doute a fini par remplacer la fatigue et je me suis relevée pour allumer la télé et voir enfin la vérité m’éclater au visage, tel un grand coup de fouet.

Alors que, suite à cette disparition très inattendue, certains de mes proches prennent toujours un malin plaisir à remuer le couteau dans la plaie, d’autres ne semblent pas comprendre cette frustration qui me ronge depuis. Je comprends tout à fait leur opinion et moi-même ai toujours pensé qu’il était insensé de pleurer la mort d’une star, une personne qu’on n’a, au final, pas eu l’honneur de connaître réellement pour ce qu’elle était et qui n’a jamais partagé nos moments de joie comme nos moments de peine. Pourtant, de mon côté, je dois avouer que j’ai éprouvé des moments intenses rien qu’en écoutant « Heal the Word », « You are not alone » ou « Earth Song ». Pour Michael était réellement le seul artiste à éveiller en moi une sorte d’extase, rien qu’en écoutant sa voix hors du commun, reconnaissable entre mille.

Certains s’identifient à Batman, d’autres admirent Spiderman. Pour ma part, j’estime que Michael était bien plus qu’un chanteur ordinaire : il a été surtout mon héros de fiction favori (en dehors des innombrables personnages tirés des films de Walt Disney et du gendarme Cruchot, incarné par Louis de Funès). J’ai suivi religieusement les aventures de Michael Jackson depuis l’âge de sept ans-et-demi, à commencer par les clips tirés de la VHS « Dangerous » dans lesquels il a tenté d’allier les couleurs du monde en interprétant « Black or White », a osé arracher une reine d’Egypte des bras du roi Eddie Murphy dans le monde antique de « Remember the Time », et a défié le basketteur Michael Jordan dans « Jam ». Puis, grâce aux VHS « HIStory », j’ai pu constater à quel point il était charismatique dans « Billie Jean » et « Beat it », sans pour autant oublier le clip de « Smooth Criminal » dans lequel il n’a jamais été aussi magnifique, avec son costume et son feutre blancs. Personne ne pouvait passer à côté d’une telle présence, qui a illuminé ce bar poussiéreux des années 30, ni s’empêcher de contempler la finesse légendaire de ses pas de danses. Puis, quand il quittait son costume blanc, c’était pour enfiler un blouson en cuir noir dans « Bad », et nous impressionner avec son regard charbonneux, ses boucles brunes et sa célèbre phrase, qu’il répétait sans cesse, « Who’s bad ? ».

De plus, l’enfant naïve que j’étais (et que je suis toujours, malheureusement) ne comprenait pas vraiment la raison pour laquelle sa peau à l’origine d’un noir ébène, devenait progressivement, d’année en année, aussi blanche et laiteuse, pour ne pas dire spectrale. Peut-être que la nature peut provoquer des changements surnaturels, comme dans les films de Walt Disney. Après tout, il était déjà un phénomène à lui tout seul, donc il ne pouvait que surprendre et faire régner la magie autour de lui. Seulement, est-il possible que cette enfant, qui n’avait d’yeux que pour lui, puisse ne pas vouloir voir une vérité qui provoquait déjà dans le monde des adultes des railleries ainsi que des ricanements blessants : pour ne plus ressembler à son horrible père qui l’a traumatisé dans sa jeunesse, il aurait décidé d’utiliser des crèmes spéciales pour dépigmenter sa peau et changé maintes fois sa plastique nasale. De plus, le monde entier s’est moqué de lui en apprenant qu’il aurait voulu s’accaparer des ossements de Joseph Merrick (alias Elephant Man) et qu’il dormait dans un caisson à oxygène. Que Michael ait provoqué ces rumeurs ou non, pour moi une chose est sûre : tous ces détails relatés dans les tabloïds finissaient par détruire petit à petit mon héros pour le changer en un simple antihéros de faits divers.

Sa situation a empiré quand deux accusations pour pédophilie ont été portées contre lui (la première en 1993 et la deuxième en 2003), avant qu’il ne soit jugé et acquitté en 2005. Dans les années 90, lors de l’affaire Jordie Chandler, ma confiance en lui était malgré tout restée inébranlable. Pourquoi aurait-il fait du mal aux enfants alors qu’il avait l’air de tant les aimer ? Pourtant, après son arrestation, mon enthousiasme pour cet homme a fini par disparaître pour laisser place aux doutes. Comme la plupart des gens, j’ai également pensé qu’il n’y avait pas de fumée sans feu, surtout s’il était poursuivi une seconde fois. Le héros que j’avais tant admiré serait-il finalement un simple humain avec d’horribles faiblesses, voire même pire, des « tares » ? C’est pourquoi, j’ai pris conscience qu’il était temps de quitter mes rêveries d’enfance et d’enfin ouvrir les yeux, pour tenter de voir une vérité qui pouvait me décevoir à tout jamais. Contrairement aux médias et aux gens avides de ragots, je n’ai jamais voulu disculper ni condamner Michael avant que le verdict soit prononcé. Avec douleur, j’étais prête à accepter le fait que cet homme soit jugé comme n’importe quel citoyen, car je considère que personne ne doit être au dessus de la loi. Je m’étais même juré de ne plus écouter ses chansons pour le cas où il aurait été reconnu coupable (tout en espérant malgré tout que les enquêteurs trouvent des preuves permettant de le mettre hors de cause). Finalement, il a été acquitté et « blanchi » (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots !), à la grande surprise de tous, y compris de la mienne.

Michael, la bête noire de la presse à scandale, a perdu toute crédibilité aux yeux du monde, excepté à ceux de ses fans les plus fervents dont j’ai toujours fait partie, malgré mes moments de doutes. Il a passé quelques années à fuir le monde et à se cacher dans les Emirats Arabes avant de préparer son retour sur scène. Pendant ce temps, j’ai lu « Le complot contre Michael Jackson » écrit par Aphrodite Jones, une journaliste qui a pourtant contribué à l’accabler et à ternir sa réputation lors du procès de 2005 mais qui, rongée par le remord, souhaitait rétablir la vérité cachée et peu développée par les médias. Dans ce blog, je remercie cette femme (même s’il y a peu de chance qu’elle tombe sur cet article), pour avoir eu l’honnêteté de dire haut et fort que Michael Jackson était bien innocent et que personne ne l’avait disculpé en raison de sa célébrité. C’est à travers ce livre qu’elle a fait son mea culpa et décrit les manières peu scrupuleuses dont les médias se sont servis pour vendre à tout prix du sensationnel, tout en espérant voir enfin Michael derrière les barreaux. Heureusement, ils ne sont pas parvenu à leurs fins. Alors qu’il était encore vivant à la sortie de ce livre, cette femme a su faire preuve de courage en publiant son ouvrage, car en Amérique, il était encore très mal vu pour un journaliste d’être pro-Jacksonien, malgré son acquittement.

Puis, est survenue sa mort alors qu’il devait accomplir son pari le plus risqué : revenir sur scène après tant d’années, et malgré les cicatrices du passé. Alors que les journalistes clamaient haut et fort qu’il ne serait plus capable de danser et de chanter, je voulais y croire et passer outre ces affirmations qui ne sont pas forcément fondées. J’ai acheté, assez cher, les places d’un de ses concerts sur un site de revente, car j’espérais le revoir, tel un lion rugissant sur les hyènes, prêt à reconquérir son trône de Roi de la Pop. Voir mon héros récupérer sa place de maître dominant de la musique n’avait pas de prix. Il devait faire fi de ces années sombres et récupérer la crédibilité qu’on lui avait retirée. J’avais espéré retrouver le héros de mon enfance qui a toujours su se tirer d’affaire dans ses clips d’antan. Malheureusement, jamais je ne verrai ce jour de gloire tant attendu. Au contraire, empoisonné par le Propofol, il a fini sa vie de manière banale, avant de renouer avec le succès. Cependant, sa mort lui a permis de retrouver la reconnaissance du public et même de ceux qui l’avaient si durement condamné. Ils se sont tous mis à faire des éloges sur sa carrière et son art. Tout le monde se remet à danser sans complexe sur « Billie Jean » et « Beat it » dans les rues. Michael est rentré dans la dimension des dieux du passé et demeura désormais une figure mythologique aux yeux du monde… en me laissant sur ma faim.

Je refuse encore et pour toujours, cette fin qui ne me convient pas. Il ne méritait pas de mourir à un tel moment. Depuis sa mort, j’ai lu une dizaine de livres à son sujet pour connaître le mieux possible les détails de sa vie tout en passant par ses périodes glorieuses comme ses périodes sombres. De plus, je ne compte pas les nombreuses fois où j’ai fini un livre les larmes aux yeux, attristé par ce que cet homme a dû subir dans sa vie. Pour des gens sensés, il est clair que je peux passer pour une grande malade mentale, mais que voulez-vous, quand on aime les histoires, aussi tristes soient-elles, on se les raconte sans cesse, en espérant toujours qu’il y aura un « happy end ». Heureux sont ceux qui continuent à lire les « comics » de Spiderman ! Eux au moins, ne connaissent que la part fictionnelle de leur personnage, qui n’a rien d’humain, et à qui personne ne pourra faire de mal tant moralement que physiquement. Du coup, grâce à la fiction, ils auront la chance de rester et pour longtemps encore émerveillés devant les innombrables prouesses de leur héros.

Remerciements : ma mamounette ^^ (relecture)

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